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Ava, la femme qui aimait les hommes de Elizabeth GOUSLAN

  • Photo du rédacteur: Marine de Scorbiac
    Marine de Scorbiac
  • 20 janv. 2017
  • 2 min de lecture

La beauté d’Ava est indiscutable ; sa vie, un documentaire sur l’âge d’or du cinéma américain de l’après-guerre. On y croise Howard Hugues, Burt Lancaster, Robert Mitchum, Clark Gable, Franck Sinatra, Marilyn Monroe, Grace Kelly, Elizabeth Taylor et tant d’autres. Héros inoubliables de films mythiques, ils n’en demeurent pas moins des hommes et des femmes, embarqués dans une vie de paillettes et de faux semblants. De leur vie dissolue, rien ne nous est épargné. Et au milieu d’eux, Ava. Ava Gardner.

Jeune femme simple, née dans les champs de coton de Caroline du Nord, garçon manqué, adorée de son père qui lui manquera toute sa vie, Ava Gardner aligne les hommes, tels des trophées sans effort aucun. Ce talent et non pas initialement celui de comédienne, lui offrira ses plus beaux rôles, à commencer par La Comtesse aux pieds nus mais également Pandora, Tueurs ou encore, Mogambo. Caractère fort et insolence qui paie, d’H. Hugues à J. Huston en passant par C. Gable, elle impressionnera ces hommes adulés qui en feront une icône. Personnalité excessive, elle n’en demeure pas moins très attachante. Et Dieu qu’elle est belle en effet. Si Ava règne, il ne faut pas oublier que la séduction est son métier, « séduire, pour la beauté du geste, pour le plaisir, pour rien, et parce que de ce don, [elle en a] fait un métier. Acteur, actrice : piégeurs professionnels, salariés au magnétisme. [Son] charisme [lui] tient lieu de viatique. » De ce destin extra-ordinaire, ce que l’on retient c’est surtout, sa beauté. Beauté du diable, « class » comme la qualifiait son 3ème et fameux mari, Franck Sinatra.

Sa vie de star riche de rencontres, d’évènements désormais entrés dans le panthéon du cinéma américain de la MGM, souffre du rythme saccadé, familier et parfois même, inapproprié imposé par l’auteur. En effet, la plume d’Elizabeth Gouslan est vive, nerveuse, mais finalement fatigante. Adepte d’un vocabulaire familier, elle veut sans doute ainsi traduire l’accessibilité de son sujet ou son caractère « de garçon manqué ». Et pourtant, c’est d’un conte de fée qu’il s’agit. Imbibé de scandale, de souffre, d’abus d’alcool et surtout, le propos est sur ce dernier point largement documenté, de conquêtes. Sa beauté est renversante et c’est elle qui lui ouvrira les portes de la gloire. Et les lits de ses célèbres partenaires. Le bilan est finalement morose : sa souffrance sera celle de n’avoir pas pu/su construire une vie familiale heureuse et sereine, celle que lui destinait sa mère. Mais resteront les photos plus sublimes les unes que les autres, de la « beauté du diable »…

Robert Laffont - Mars 2012

Dans le cadre du Grand prix des Lectrices de ELLE 2013.

Marine de Scorbiac - BOOKinade

 
 
 

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