La réparation de Colombe SCHNECK
- Marine de Scorbiac
- 18 avr. 2017
- 1 min de lecture

Le sujet est pesant et étonnamment traité. Colombe Schneck commence son ouvrage en
affirmant qu’elle est à contre-emploi : elle qui n’est que légèreté et futilité ne peut écrire sur la Shoah. La manipulation est grossière, mais seul le résultat compte. Car finalement elle nous démontre qu’on peut être parisienne et légère et raconter la Shoah, les souffrances indescriptibles, l’histoire de sa famille et l’Histoire de ces lituaniens qui sont morts parce qu’ils étaient juifs. En suivant le fil rouge, Salomé… ce prénom qu’elle a donné sa propre fille sans savoir qu’il était porté par cette petite tante qui est morte à 2 ans et quelques mois à Daschau.
Ce fil, c’est l’histoire et l’Histoire. Elle n’a pas envie de savoir mais finit pourtant, par être embarquée par cette quête familiale qui se transforme réellement en quête de sens.

Mes sentiments sur ce livre sont partagés : lourde et maladroite au début du livre l’écriture se fait plus légère au fil des pages, la posture de l’auteure face à cette tragédie même si elle dérange, se comprend par la suite. Et finalement, cela fonctionne. Colombe Schneck parvient à nous embarquer avec elle, ses tantes, ses cousins et tous ceux qui malgré ce qu’ils ont traversé, respirent la joie de vivre, car ils « sont vivants » ! La narration s’en trouve fluidifiée et la fin du livre se lit sans même s’en rendre compte… en ayant même pour finir, le sentiment même d’avoir appris des choses : sur l’Histoire et sur soi-même.
Grasset - Août 2012.
Dans le cadre du Grand prix des Lectrices de ELLE 2013.
Marine de Scorbiac - BOOKinade
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