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[Interdit de lecture aux Non néophytes] - Digital & Entreprise expliqué à ma grand-mère (1/2)

  • Photo du rédacteur: Aymard de Scorbiac
    Aymard de Scorbiac
  • 22 oct. 2016
  • 3 min de lecture

(Elle tient une galerie d’objets d’art, et se demande à quoi sert ce bidule).

Le digital est le mot anglais pour dire « numérique » (mais c’est plus chic en anglais). Réduit à son caractère le plus basique, le Digital = Ordinateur + Internet. Cette définition est fausse pour les initiés, mais cela permet de dégrossir le sujet.

  • L’Ordinateur, c’est comme une machine à écrire moderne, où l’on a remplacé le papier par un écran qui garde en mémoire ce que l’on tape (plus besoin de raturer et retaper son texte, on le modifie directement à l’écran). Cela permet également de faire des dessins sur l’écran, enregistrer des sons dans son micro, relier un appareil photo ou une caméra, tout ce contenu étant collecté et conservé dans la mémoire de cette machine à écrire 2.0.

  • Internet (= International Network), c’est comme le téléphone, sauf qu’au lieu d’avoir des personnes parlant dans le combiné, ce sont les ordinateurs qui s’échangent entre eux les informations que l’on a rentrées. Le téléphone transportait la voix, Internet transporte tout type d’information entre les ordinateurs qu’ils soient distants de quelques mètres ou de milliers de kilomètres.

Finalement, le Digital du XX/XXIème siècle, transforme les échanges comme le télégraphe et téléphone du XIXème siècle ont relayé dans les livres d’histoire le courrier transporté par carrosse.

Si l’on rentre un (petit) peu plus dans les détails.

Le digital repose sur du Code informatique hébergé dans un logiciel + un Objet le collectant et rendant lisible à tout un chacun + des Réseaux de communication.

Le Code informatique c’est comme une langue étrangère, avec son alphabet et sa syntaxe. Alors que toi tu apprenais le latin – grec à l’école (en 1920…), les jeunes d’aujourd’hui apprennent le code informatique. Ils l’utilisent pour traduire une « information physique » : les paroles d’une chanson sont telle une information physique à traduire en code informatique ; de même que les plans d’une maison sur papier ; la photo d’une personne ; un bon de commande ; ou le raisonnement du cerveau d’un expert.

Comme on ne peut pas s’amuser à traduire manuellement chaque photo que l’on prend en un code informatique différent, ce dernier est standardisé et compilé dans des logiciels adaptés à chaque type d’information physique à traduire, et réutilisables à l’infini ; ils sont donc tels des traducteurs automatiques intégrés, par exemple, dans les ordinateurs.

Grâce à ces logiciels, toute information « physique » passée dans le monde « informatique » devient à nouveau compréhensible pour le quidam (toi et moi), et ce grâce aux Objets collecteurs : ordinateurs, smartphones, tablettes, caméras et appareil photo (dits numériques), mais également les micros-puces qui équipent de plus en plus nos réveils, montres, cadenas, thermostats, chaussures, serrures etc.

Ceux-ci utilisent le code/logiciel informatique et le transforment en une information lisible à l’écran (texte, image, son, vidéo …) ; ainsi, quand je t’appelle par Skype depuis New-York, l’image de ma caméra est automatiquement traduite en code informatique par un logiciel de l’ordinateur, et c’est comme cela que tu me vois à l’écran.

Les Réseaux de communication transportent le code informatique (dont toutes les informations traduites) entre différents objets collecteurs distants de quelques mètres ou milliers de kilomètres. Ce sont, pour les longues distances, les câbles téléphoniques, relais GSM/3G/4G et paraboles satellites qui irriguent la planète ; pour les échanges de quelques mètres, ce sont le Wifi, Bluetooth, NFC ou Infrarouge.

Qui dit Code informatique + Objet collecteur + Réseau de communication, dit possibilité de diffuser n’importe quel type d’information au monde entier, instantanément et en un clic : c’est le digital.

Pour prendre un parallèle, le changement que cela implique est identique à :

  • Passer de s’affermir le postérieur pendant deux jours de voyage en carrosse pour aller de Paris à Lyon ; à 2 heures sur les sièges molletonnés du TGV.

  • Ou être assis sur un tabouret dans l’entrée de ton appartement en attendant un appel sur ton téléphone fixe ; à papoter avec ton oreillette Bluetooth pendant ton jogging sur ton portable (oui, ma grand-mère est très sportive).

  • Ou enfin, rédiger, envelopper, timbrer et aller poster une lettre ; à rédiger et cliquer sur « Envoyer » son email.

Qu’est-ce que cela veut dire pour ta galerie d’art ? Suite au prochain billet.

Aymard de Scorbiac

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