[Débat] - Les startups : de la bulle 2000’s au boulet de canon 2015’s (2/3)

Une fois acceptée l’idée que le startups sont de vraies entreprises, reste à tuer l’image de la bulle internet des années 2000.

Dans les années 1950, un entrepreneur a importé le principe du fax en France ; cela a été un flop total. Quelques années plus tard, rebelote par une autre entreprise ; cela a été le succès que l’on connaît (quel entrepreneur des années 80 n’a pas eu un fax ?). Il en va de même pour les startups.

Au regard de certains, les startups sont marquées au fer rouge du « scepticisme » car elles véhiculent l’image d’Épinal du jeune entrepreneur qui crée sa startup le lundi, convainc les investisseurs de le financer en millions le mardi et met la clé sous la porte le mercredi, le tout engendrant la crise économique que l’on a connu.

Il est vrai que les startups des années 2000 étaient les pionnières dans la ruée vers l’or 1.0.

• Beaucoup ne savaient pas encore où et comment « creuser » car le marché était trop vaste et incertain du fait de l’adoption récente d’internet par les consommateurs.

• Elles ne disposaient de plus pas toujours des bonnes « pioches », notamment de réseaux télécoms assez puissants pour faire transiter de l’information à valeur ajoutée qui est souvent volumineuse (notamment la vidéo, la configuration temps réel en ligne que ce soit d’un vêtement ou de sa cuisine etc).

Mais la vague qui a suivi l’explosion de la bulle est d’une tout autre nature. Pour celles reposant sur Internet (on est bien d’accord, le « simple » site web est une vraie entreprise) :

• Elles disposent de méthodologies adaptées à leur modèle (offre, opérationnel, économique).

• Bénéficient des progrès réalisés dans les infrastructures techniques par les opérateurs télécom ; ont appris de l’expérience de leurs aînées.

• Et sont accompagnées par des entrepreneurs chevronnés & investisseurs professionnels aidant leurs poulains à réinventer la proposition de valeur des secteurs en place (de l’auto-stop avec Blablacar, au vide grenier avec LeBonCoin, en passant par le logement chez l’habitant avec AirBnB).

Dès lors, certaines deviennent des entreprises performantes avec une croissance insolente et témoignent de premiers faits d’armes bousculant les entreprises établies.

Quelques exemples dans le prochain billet (teaser : vie ma vis de CEO de Sncf, Accor ou G7… en 2005).

Aymard de Scorbiac

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