top of page

[Débat] - Les startups : de la bulle 2000’s au boulet de canon 2015’s (1/3)

  • Photo du rédacteur: Aymard de Scorbiac
    Aymard de Scorbiac
  • 5 nov. 2016
  • 3 min de lecture

« Ce n’est qu’un site internet ! ».

Cette remarque s’entend souvent chez les acteurs traditionnels quand il s’agit d’exprimer leur opinion sur les startups. Parmi les facteurs contribuant à ce point de vue, il y a sûrement tant « l’offre » de beaucoup d’entre elles (un site web), que l’image d’Epinal de la « bulle internet » héritée des années 2000.

Bien que compréhensible, ce manque de reconnaissance est perdant – perdant. Il réduit indirectement l’adoption du Digital par les entreprises traditionnelles (notamment les PME) alors qu’il est un facteur de croissance et pérennité. De plus, il ne favorise pas l’alliance des entreprises avec des startups, quand bien même les premières pourraient faire bénéficier les secondes de leurs actifs existants, et les secondes pourraient apporter aux premières leurs capacités d’innovation.

Dis autrement, cela limite l’Engagement Deux.Zéro collectif.

Concernant les a priori sur « l’offre » des startups.

Il est naturel que les entrepreneurs les plus expérimentés aient du mal à donner une crédibilité entrepreneuriale aux startups. Les entreprises historiques ont dû bâtir des usines, acheter des camions, s’approvisionner en matière première, décorer leur boutique, tenir la caisse et recruter & manager des employés « visibles ».

De leur côté, les startups, en apparence, semblent se proclamer entrepreneurs parce qu’elles ont mis quelques mots, images et formulaires sur une page web.

Certes, les startups opérant sur internet ne possèdent souvent pas ou peu d’actif physique (usine, boutique, camion, agence, etc.) ; mais la raison en est raison simple : leur actif est, dans un grand nombre de cas, le digital (dont les mots clés grand public sont ordinateur + internet).

Ainsi, ce qui est parfois considéré comme un « simple site web » ou une « application mobile basique » est en réalité le fruit d’un réel investissement pour produire et commercialiser une nouvelle offre (= bien ou service). Ce « Simple » ou « Basique » est donc un trompe l’œil et l’une des illustrations flagrantes en est notre copain Google.

Bien qu’il ne soit plus tout à fait une startup (si tant est que ce terme soit un jour défini de manière factuelle et mesurable), il en adopte les pratiques. D’apparence en effet, Google est une page à 90% blanche, avec un simple rectangle au milieu, « Chercher ». Ça ne fait pas sérieux. Pourtant, derrière cet océan blanc où flotte une petite embarcation rectangulaire, se cachent des milliers d’informaticiens et de serveurs informatiques… et cela représente des centaines de millions d’euros d’investissement.

Sans forcément jouer dans la même catégorie, il en va de même pour beaucoup de startups. Leurs quelques pages web d’apparence simple, dissimulent en réalité une machinerie complexe, fruit d’un effort significatif.

Elles méritent donc autant de respect entrepreneurial que le patron d’une usine : leurs dirigeants sont de vrais chefs d’entreprise et leurs équipes de vrais employés qui « produisent ».

Ces vraies entreprises, au-delà de l’image de leur « offre », traînent également comme un boulet l’histoire de la bulle des années 2000s. A suivre dans le prochain billet sur ce blog.

Aymard de Scorbiac

Pour comprendre simplement à base d'exemples du quotidien les enjeux de la révolution de l’innovation 2.0,

>> découvrez le livre "Engagez-vous 2.0 !"

Et, pour trouvez des Startups dans tous les secteurs et pays qui participent à cette innovation 2.0,

>> rendez-vous sur Sourcinno.com

Comments


Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page